Je joue, sur mon piano aqueux, des airs liquides,
Je laisse aller mes doigts sur l’instrument perfide,
Et c’est ainsi que, chaque soir, je ramollis les rigides,
Je leur joue des airs qui parfois font un bide.
A quatre pattes, je finis à quatre mains,
En sous-marin, une gosse sous la main,
J’édredonne la garçonne, mais c’est en vain,
Saoul, je penche du coté du vide et sombre au matin.
Piteuse vie qui s’en va, main dans la main,
Je crisse des dents comme des pneus sans freins,
Seul, agglutiné au bastingage, j’en perds mon latin,
Et c’est en nénette que les cartes me tombent des mains.
Ma vie finie, je meurs en un quart d’heure,
Ma queue de pie s’envole au raz du sol,
Mon doigté perd ses guibolles,
Et je crie à Quelqu’un : “Au vol !”.
Mais Il connaît la musique,
Refuse d’assurer les amnésiques,
Les pervers et les narcissiques,
Et m’envoie bouler à coups de trique.
Au purgatoire, je trouve un piano fou,
J’en joue, j’en abuse, je les rends mous,
Personne m’aide avec sa Gibson qui sonne,
Et c’est à coups de pied qu’ils me raisonnent.
En enfer, au fond du bac,
Je mâte les belles acrobates,
C’est plein de filles comme ac,
C’est l’ paradis ici ! j’ pose mon sac.
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©Stefane – 21/02/2019
Bonjour Stéphane très beau texte écrit avec beaucoup d’émotions j’adore
Agréable après midi
Mes amitiés
Fattoum.
Très musical, ce texte laisse supposer que ce pourrait être une chanson. Bravo pour ce tour de force…