Balancés par le vent,
Les filaos géants
Font de leur ramure
Une chevelure.
La journée s’éveille,
Le caressant soleil
Ne brûle pas encor
De tous ses rayons d’or.
Des dizaines d’oiseaux
Sautillent en cherchant l’eau,
Quelques gouttes de pluie
Près des potées fleuries.
La pluie de l’arrosoir
Versée matin et soir,
Ne fait que pigmenter
Le sol déshydraté.
Un fond de bouteille,
Pendu à la treille
Grimpant aux flamboyants
Attire en scintillant
Les oiseaux altérés
Qui pourront y plonger,
Sous l’oeil mi-clos des chats,
A l’ombre de yuccas.
Les chats, chaque matin,
En maîtres du jardin
A l’ombre se vautraient,
Félins sans trop d’attrait,
Pauvres bêtes efflanquées,
Le pelage mité,
De vent et de poussière,
De faim et de misère…
Lors de mon arrivée,
Ils surent, c’est inné,
Mettre pavillon bas
Sous peine de tracas.
Mon jardin retrouvé,
Combien du m’as manqué,
Fusion de verdure,
Les lézards sur les murs,
Ma terrasse blanche,
Sous une avalanche
De bougainvillées,
Aux piliers liées,
Les hibiscus en pots
Attendant le tempo
Pour s’ouvrir au soleil
De leur rouge vermeil !
La voix de l’océan,
Dans ses vagues mourant,
Se mêle au chant plaintif
D’un gros oiseau captif.
De ces branches tissées,
Vers le ciel hissées,
Les petits s’étrillent,
D’autres s’égosillent….
La journée s’éveille,
Le naissant soleil
Au ciel cligne de l’oeil,
C’est un signe d’accueil !
Ne brûle pas encor
De tous ses rayons d’or.
©S Gibert
Un magnifique décor qui nous fait voyager loin… et bien. Bravo et merci…
Magnifique