Mémoires, pages 37 à 38 / 311, par Dominique Capo

Progressivement donc, j’ai débuté leur collection. Ça a été ma première, pas ma dernière bien que je ne le sache pas encore. . Non, à ce moment là, le plus important pour moi était de m’en procurer le maximum. Et au fil des mois et des deux ou trois années ultérieures donc – entre 1985 et 1989 approximativement -, elle a pris de plus en plus en plus de place sur les étagères de ma chambre.

De « la Sorcière des Neiges » au « Temple de la Terreur », du « Marais aux Scorpions » à « la Planète Rebelle », du « Mercenaire de l’Espace » aux « Démons des Profondeurs », peu de livres dont vous êtes le héros ont échappé à ma vigilance. A chaque fois que nous allions nous approvisionner en nourriture, j’abandonnais ma famille à l’espace détente. J’auscultais minutieusement l’ensemble des tablette consacrées à ces œuvres de fiction d’un genre si particulier. Je me suis d’ailleurs rendu compte qu’elles y prenaient de plus en plus de place.

Au début, seule une rangée délimitait leur emplacement. Puis, lentement, j’ai vu qu’il s’agrandissait. D’une rangée, on est passé à deux, à trois, etc. Les publications s’enchaînaient à un rythme de plus en plus accéléré. De six tomes à intervalles très irréguliers, six ont été édités tous les trois mois, tous les deux mois, et finalement tous les mois. Les livres les plus anciens ont été rassemblés et ont acquis l’intitulé « Défis Fantastiques ». A leurs cotés, sont apparues des séries telles que « Sortilèges », « Loup Solitaire », « La Quête du Graal », « Dragon d’Or » ou « Astre d’Or ». Elles se sont multiplié à une vitesse hallucinante ; ce qui ne me déplaisait pas, loin de là. J’étais en effet toujours sûr de trouver livre des inédits. Et j’en profitais pour m’en faire offrir par mes grands-parents.

En grandissant, mon rayon d’action s’est élargi. Lorsque j’ai quitté le collège – avec un soulagement indescriptible du fait de la maltraitance dont j’y ai été l’objet – pour entrer au lycée, il a fallu que j’emprunte un bus scolaire. Celui-ci me conduisait matin et soir de la ville où nous habitions à l’agglomération où se trouvait mon lycée.

Car, avant de devenir les propriétaires de ce pavillon, nous avons vécu au troisième ou au quatrième étage de l’immeuble d’une cité située au cœur de d’une municipalité proche. C’était encore l’age d’or de ces constructions destinées aux ménages modestes. Et elles étaient loin de se trouver dans l’état que nous constatons tous les jours aujourd’hui aux informations télévisées. Elles n’étaient infestées ni de trafiquants de drogue, ni de délinquants en devenir, ni de voyous qui estiment qu’elles leur appartiennent et où nul n’a le droit de se promener sans leur autorisation. La notre était calme, apaisée. Le voisinage y était empreint de cordialité et de respectabilité. Les enfants pouvaient aller jouer dans le bois ou les ères de jeu qui la jouxtaient sans que les familles aient à s’en inquiéter. Et, scolairement, j’en dépendais toujours.

Certes, des écoles, des collèges et des lycées étaient établis dans notre commune actuelle. Hélas, ni moi ni ma sœur n’avons été soumis à leur juridiction. Seul mon frère s’est rendu à l’une de ses maternelle ou de ses écoles primaire. Mais c’est au lycée de cette zone urbaine excentrée que j’ai terminé mes études.

A suivre…

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