Bâti comme un chêne, aux racines incertaines
Flottant sur la Seine, favorite des ses reines
Aussi puissant, que l’éclair au loin, surgissant
Que frémissant, de sa propre vie, impuissant
Se jouant de la pudeur se préférant jouisseur
Sous les jupons noyant son œil perturbateur
Au travail acharné, à la tâche révolté
D’un corps déjà usé avant que d’être brisé
Nageur, buveur, et haut provocateur
Se moquant des honneurs, bravant toutes rumeurs
Mais demeurant fidèle à son père spirituel
Flaubert comme tutelle et ami éternel
Pour demeurer vainqueur des élans de son cœur
Et masquer la douleur venue bien avant l’heure
De notre bel ami demeure tant d’écrits
Qu’il serait impoli de le vouloir détruit
Si le Horla est mort, lui, lui survit encore
Plus fort que la mort qu’il avait en horreur
Ce Guy à l’encre fluide et au regard lucide
un bien bel hommage à notre Bel ami ! merci Martine