Marin, tu meurs…
Dans le ciel tourmenté charrient tous ces nuages
Dans le bleu en trouée on peut lire la rage
Qui secoue l’océan et trouble le paysage
Le voilier dérivant a perdu ses cordages.
Les vagues en déferlant emportent les marins
Qui s’attachent en hurlant, espérant qu’au matin
La tempête épuisée ne sera que crachin,
Le commandant enfin décomptera les siens.
Dans la houle furieuse tous les hommes tressaillent
Le vent souffle les feux et les marins déraillent,
Sur le pont ils sont deux que la peur assaille
A la proue l’un d’entre eux tombe à l’eau et braille.
Et leur vient un mur d’eau juste par le travers
Qui emporte le bateau pour une dernière misère,
Le roule comme un tonneau et les marins si fiers
Vont faire le dernier saut l” au fond de la mer.
Au matin il ne reste que la coque éventrée
Pour un destin funeste un marin est attaché
Au mat qui s’est brisé, sur son visage cireux
On devine l’épopée de ces hommes courageux.
Régina Augusto Auteure.
Texte protégée.
Merci ma Régina très beau.
Oceano nox ! Belle hommage à ces hommes de la mer qui partent en mer, non pour le sport et la promenade, mais juste pour survivre… Merci pour eux et pour nous Régina !