Marie-Claude – Luc Martin


Marie-Claude

 

Lorsque je croise Marie-Claude

Me voici j’aime à l’embrasser

La belle ô belle Marie-Claude

Me tend sa joue douce à baiser

Et je m’en vais en chantonnant

Devant l’ouvrag’ de la journée

Le dur hiver s’en mord’ les dents

La pluie battant’ s’en pinc’ le nez

Au rom qui geint j’donn’ quelques sous

Avec un’poignée de paroles

 J’ redress’ l’immense chapeau mou

Au canich’ deTina la Folle

Ah ! Marie-Claude

 Ah ! comm’ j’aime à l’embrasser

Mais je ne suis pas le seul

 

Quand tu l’aperçois Marie-Claude

Ton cœur trembl’ t’aim’s à l’embrasser

 La belle ô brun’ Marie-Claude

T’offre ses lèvr’s chaud’s à baiser

Et tu t’en vas les idées claires

Enfin décidé à te rendre

Chez un’pauvre acariâtr’ ta mère

Boire un café au lieu d’ la pendre

Un’ douzain’ de demi-voyous   

Tu les ramass’s  dans le quartier

Trêve à la haine paix aux cailloux

Ce soir on y va balle au pied

Ah !Marie-Claude

Ah ! Comm’ t’aim’s à l’embrasser

Mais tu n’es pas le seul

 

Quand les enfants trouv’nt Marie-Claude

Ils crient ils aim’nt à l’embrasser

La bonne et belle Marie-Claude

A des seins de sucre à croquer

Sur les chevaux du carrousel

Ils f’ront des  phrases buissonnières

Et changeront en ritournelles

Leur pesant’ leçon de grammaire

Ils prenn’nt l’aveugle par la main

De sa canne écart’nt les voitures

Sur le toboggan du jardin

P’tit’ paralysée voit l’azur

Ah ! Marie-Claude

Les enfants aim’nt l’embrasser

Mais ils ne sont pas les seuls

 

Vieux en fauteuil et vieill’s dames

Aimeraient tant à l’embrasser

Ils craign’nt qu’ leurs lèvres sèch’s n’entament

Un’ peau si fine à effleurer

Transis gelés ell’ leur rappelle

Leurs folies d’amour et l’eau vive

Déess’s jadis dieux immortels

Epaves morn’s à la dérive

O belle ô jeune Marie-Claude

Tes bras les bercent sur le cœur

Vienne la mort en sa maraude

De son regard ils n’ont plus peur

Ah ! Marie-Claude

Vieill’s et vieux aim’nt l’embrasser

Ils ne sont plus jamais seuls

 

O belle ô belle Marie-Claude

Tes bras nous bercent sur le cœur

Vienne la mort en sa maraude

De la mort nous n’aurons plus peur

 

©www. luc.martin.sitew.fr    

   

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Invité
17 novembre 2018 14 h 16 min

Bonjour un bien belle chanson Martin doux et bon weekend à vous

Laurence de Koninck
Membre
17 novembre 2018 10 h 56 min

Beau texte chantant qui n’attend que la musique. C’est gai et entraînant. Sa lecture m’a plu.