La vie n’était plus ce qu’elle était, et Maître loup en faisait l’amer constat.
Il était loin le temps de la fontaine, où le loup faisait peur, où les moutons tremblaient devant ce Prévôt.
Son cœur tendre l’avait perdu il y a fort longtemps, avec le petit chaperon rouge qui habitait de l’autre coté de la colline.
Un jour il l’avait croisé au milieu du bois, elle allait compter fleurette au banquier du coin. Dépité, le loup s’était imaginé qu’elle allait voir m
Mère grand. Mais que nenni, elle était très court vêtu, d’une mini jupe en cuir, écoutant du hard rock et buvant une desperados. Elle s’était approché de lui en pleurant, lui narrant qu’elle avait filé ses bas résilles.
Et paf paf paf le loup. Embarqué, enjôlé, il en avait même perdu la voix, craquant pour la jolie fille. Maître loup ne résistait pas au baisers framboise de la coureuse de dotes.
Par la suite, Maître loup se dit qu’il faudra sévir. Gueule grande ouverte moustache arrogante, bave au bord des lèvres, il représentait le mâle alpha dans toute sa splendeur.
Il partit donc mettre tout en œuvre pour redonner blason, au nom de ses illustres ancêtres, quand au milieu d’une cour abandonnée il entendit des miaulements. Enfin, voilà, il allait pouvoir montrer sa force.
Les bruits venaient d’un sac en plastique, intrigué Maître loup poussa du museau le pochon et en sorti trois petits chats qui miaulaient. Il se mirent à lécher le museau du loup. Que faire ?.
Quand une odeur monta au museau de notre loup, se tournant, il découvrit un coyote qui se pourléchait déjà les babines. Les petits tremblaient de peur.
Il ne faut jurer de rien, le véritable loup qui dormait en lui se réveillâit, un grognement d’enfer raisonna au milieu de la cour, un silence se fit, puis des hurlements qui réveillent boubou, le hibou. Ce dernier se dit : Chouette, y boue dans la marmite déjà ce coyote.
Les poils du loup se dressèrent, l’animal sauvage se jeta sur le coyote qui ne demanda pas son reste et parti si loin que personne ne le revit.
Six mois avait passé depuis. Elvis ronronnait à ses pattes, louvette se prélassait sur le fauteuil. Les chats avaient pris possession des lieux.
Maître loup n’avait plus besoin de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit.
Quand cela était nécessaire, le véritable loup prenait place. Au diable les médisants et les on dit ; Les temps n’étaient plus les mêmes et puis la parole de l’homme n’avait pas d’importance, car le plus sauvage n’estt pas celui que l’on croie
Maître loup ne tuera jamais autant que l’humain et de toute façon, il était Roi chez lui.
⊙Anne Cailloux
Le monarque prudent et sage
de ses moindres sujets sait tirer quelques usages
et connaît les divers talents
Il n’est rien inutile, aux personnes de sens.
Jean de la Fontaine
Une fort joli fable des mieux troussées et de plus réjouissantes. Un bel optimisme, notre ami Loup ne peut qu’en être heureux…
Chère Amie des Loups, l”Homme ne se contentera jamais d’être “le Poulidor ” des prédateurs….laissons lui la plus haute marche du podium, il savonne lui même les autres marches….plus dure sera sa chute !
Une très belle inspiration. Bravo à vous pour cet écrit. IRIS
Beau retour, et toujours d une jolie plume remplie de connaissance
Bravo Anne. Que nous voilà avec une bien belle version de ce loup qui avait si mauvaise réputation. Et la triste réalité de ce qu ‘est devenu l’homme.