Vous feignez jeunes gens de n’avoir pas été compris
Quand tombent les mots sur le pavé des souffrances ?
Ce midi partageux où s’achève une vaine croyance
C’était hier, aux printemps des beaux jours, à Paris !
Nul est prophète en son pays, pour un vieux général
La jeunesse est ingrate qui se met à hurler avec les loups !
Fous étaient nos rêves le malheur est que nous étions fous !
On bousculait le monde ancien dans un festin théâtral!
Savions-nous camarades qu’il faut parfois finir une grève.
Qui s’agite sur une barricade n’est pas Louise Michel,
À la fin du printemps, le peuple en laisse sonne la trêve
De Lénine à Mao, les enfants jouent à la courte échelle!
Dans la moiteur parisienne, passe un dragon articulé
C’est au matin qu’on vote après une nuit de pleine lune
Pour l’oral des débutants au grand cortège des appelés
Le pouvoir a effacé toutes ces énigmatiques runes.
Oh jeunesse sans arme qui boit à toutes les ivresses,
Méfies-toi des philtres d’amour, las de belle tendresse
.
©Georges Cambon – 30/08/2018