Lorsque la nuit tombe, tous s’engourdissent et s’apaisent,
Les pensées s’éveillent, escaladant des falaises,
A contre-courant, en exigeant des réponses,
Même impitoyables, des roses au milieu des ronces.
Tentant de satisfaire tous nos nombreux pourquoi,
Billets d’amour, d’humour, soit tendres ou bien narquois,
Est-il un fou qui répondrait, en certitude,
aux doutes, au mal, au bien, sans aucune inquiétude?
Qui peut répondre sans le moindre tremblement,
aux problèmes, à la vie, aux questions du moment,
A tout ce qui se passe dans les cœurs, dans les têtes,
A ce soupçon de guerre qui peut ruiner les fêtes?
Qui pourrait esquisser une once d’avenir
Au moment où des hommes continuent de souffrir,
Mourant comme des mouches, et rejoignant les astres,
Étranglés par le sort, victimes de désastres.
Ils perdent leur état et n’ont plus d’états d’âme,
Comment les auraient-ils en tutoyant l’infâme?
Comment répondre enfin et sans ambiguïté
Aux lendemains opaques, à la fatalité?
Le destin orgueilleux se moquant des humains.
Est trop indéchiffrable, et garde ses secrets,
Soudain des vies s’effacent, comme au tableau, la craie,
L’homme est fétu de paille et n’a jamais la main.
Il se nourrit de peu, d’illusions éphémères,
Mais qu’est-il, face aux astres, qui dépassent sa terre,
Son âme invite enfin à danser un doux slow,
Avant que de s’éteindre, que tout ne tombe à l’eau.
© 12/2017 – Fouzia El Mellah