Lorsque j’ose mon regard vers le tien
et que tu voiles ma pudeur par tes sourires coquins,
je suppose que tes paroles se mêlent au parfum
de la cible éternelle qu’une flèche atteint.
Lorsque tu me pardonnes les ratures du présent
qu’emportent les ambitions perdues en semblant,
les paupières du passé en clichés sans pareils.
J’innove la convention en supprimant la mienne.
Lorsque les océans de ton comportement s’arrêtent pour le soleil
que tu aimes comparer à celle que je te rappelle
tu te tais, tu me plais en virgules de” peut-être”
qui trimbalent les reflètes de tes anachorètes.
Lorsque le ton bascule pour un air voluptuaire
qu’invoquent les notes folles pour cesser le calvaire
de te mentir souvent en esquivant ton règne
que j’imagine merveille, toujours en phénomène.
Je situe les hasards de nos rencontres brèves
qu’on retient en silence mais sans innocence
puisque l’un des deux brisera cette ridicule convenance
de s’aimer rien qu’en rêve, se saouler de nos sèves.
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©Rochester Léocadie – juillet 2018