Sur cette coquille de noix où je dois traverser
L’océan de ma vie qui est ma destinée,
Je suis seul à la barre, l’équipage est parti
Vers des mers inconnues, voulant vivre leur vie.
La solitude me pèse, il est des jours trop longs
Où je passe des heures à scruter l’horizon,
D’où j’espère voir enfin arriver ton navire
Te ramener vers moi avec ton doux sourire.
Tel le vent qui te pousse, tu es libre comme l’air
Sur ton pur sang des mers; moi c’est plus une galère.
Il était une époque mais tu l’as oubliée,
Nous étions bord à bord le temps de se parler,
De rire des souvenirs d’un temps trop vite passé.
Mais moi de ton coté je ne dois plus compter,
Mes appels de détresse tu ne fais qu’ignorer,
Mes signaux dans le ciel tu dois t’en détourner.
Mon visage et ma voix vont pour toi s’effacer,
Peut-être qu’une pensée va parfois t’effleurer…
Te reverrai-je un jour voguer près de ma vie,
Même pour peu de temps, j’en serai si réjoui.
Le Soleil est si bas et étire mon ombre,
L’avenir de ma vie est sûrement aussi sombre.
Que cette nuit m’entraîne tout au fond des abysses,
Je suis si près du gouffre, au bord du précipice.
L’espoir qui me soutient un jour me quittera,
Ce jour là, mon Amie, le voyage cessera.
Alain, tu nous mènes allègrement en bateau avec ta verve ondulant sur les flots !
la solitude semble être le lot de chacun ici bas , magnifique poème mais triste
Un beau poème avec une chute à la fin qui peut être brusque mais qui est bien écrite.