Je crée et après je pense tout à la fois
Que je pousse et engendre cette grappe de raisin.
Mortelle et éternelle elle le sera comme un putois
Pissant sur la mort qui le poursuit oubliant son animale instinct.
De même la souffrance accable les malades et les moribonds
Marchant sur cette corde ardemment tendue pour les bienheureux
Ou toujours la vie semble triompher faisant abstraction
De ses délires ravigotés par ses non-sens hasardeux.
Se battre sans relâche pour continuer d’exister.
Tel est le prix de la surenchère pour sa vie.
Non celle des autres mais bien la vôtre cher condamné
Dans cette vase boueuse avalant au passage nos lubies.
Autrefois adolescent, à l’âge de dix-sept ans
J’ingurgitais jour après jour mes morbides capsules
Faisant fi de ma muse et de ses rêves répugnants
Qu’amène forcément nos démons et leurs fistules.
2011