Au cours de quelques soirs s’enfuit loin de mon corps
Et sans moindre remords me rapatrie tranquille
Dans l’obscure épaisseur qui ronge cette ville,
Mon songe que la lune ensoleille les bords.
Vive clarté venant du frimas vil, vermeil
Amenant un fantôme à la bouche si molle
Que le soir seul a su démêler sa parole,
Je ne peux rallier le sentier du sommeil.
— Tous à bord, il est temps ! rattrapons ce voilier
Qui glisse lentement sur le vent familier
Et le suit simplement sans souffrance et sans trêve.
Jamais plus, jamais plus, à mon grand désarroi
Je ne regagnerai le rivage du rêve,
Car son île perdue n’a pas voulu de moi.
© Guillaume Cadet – 23/01/2018
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Bravo très beau et émouvant poème merci Guillaume.
Mes amitiés
Fattoum.