Sous un ciel de soie qui se fait de suie
L’air est tissé de questions sans réponse,
Le vent mauvais hache nos mots et les ponce ;
Notre souffle en souffre et, embué, le suit.
Je finirai ici, sans l’aide d’un missel,
Sans rien laisser de moi parmi les raiponces.
Pas un mot. Pas un doigt. Néant universel.
L’air insupportable, en son linceul de sel,
Avec tes cheveux libérés me bâillonne,
M’entête de ses chevaux ; tonnant barcel,
Le flux brouillonne quand le reflux bouillonne.
Là-bas, les vitres suent. Des mains les essuient.
Ce sont gens lointains que la mer aiguillonne.
Sans collier ni laisse, un chien nous suit.
© Christian Satgé – janvier 2018
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Beau et agréable à lire bravo Christian
mes amitiés
Fattoum.
Jeux de Maux que j’aime beaucoup, pas habitué avec ce style, mais il vous va comme une seconde peau.
Anne
Les mots jouent sous votre plume ..
Douce soirée
Pascale
J’aime ce poème…
Délicatesse dans le choix des mots
très forts et imagés !
Grand plaisir à lire.
Merci Christian
Amicalement
Chantal