Phoebe, perle translucide en déshabillé
De brume, s’est figée dans le froid de marbre
De l’air glacé qui a pétrifié les arbres.
Dans la brumaille, il gèle à pierre fendiller.
Peu à peu, une aube diaphane distille
Sa lumière pâle et glacée qui endort
Le cadavre d’un talus qu’un linceul fragile
Pare, éveille la plaine blanchie au plus fort.
Dans l’air de cette aurore éteinte tout est blême
Autour des bras squelettiques portant jadis
Ces rameaux, ces ramées, que le vert printemps aime.
Au ras d’un sol de craie dans la buée laiteuse,
Phoebus, cet oeil terni comme un maravédis,
Surveille la fumée froide et filamenteuse.
© Christian Satgé – janvier 2020
Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.
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