Le soleil se couche sur le Sacré-Cœur
Et les gargouilles attendent, pour rejoindre le néant.
Mon univers devient ténèbres.
Je pleure à genoux, le suppliant de ne pas partir
Vers cette autre vie, fait de voyage
De plaisirs pluriels et d’instant vanille
D’où je n’existe plus.
A cet instant, son esprit est déjà ailleurs
Le monde qu’il aime est au bout de ses pas
Il va le rejoindre dans une danse sensuelle
Avide d’émotions diverses
Dont je ne fais pas partie.
Il est comme ses chevaliers d’antan
Partant pour la croisade pendant
Que leurs dames se meurent et se fanent lentement.
Lui est là souriant, beau, fier,
Son esprit s’envole déjà vers d’autres chimères.
Mon horizon devient lugubre.
Alors dans un ultime espoir
J’exhibe mon corps en pâture devant cette porte
L’empêchant de sortir, obstacle si dérisoire
Pour ce chevalier des temps modernes.
À cet instant, les dieux me lâchent,
Malgré mes promesses irrationnelles, rien n’y fait
Je me sens mourir un peu plus chaque fois.
Ces derniers mots ne suffiront pas
Ils n’apaiseront pas mon manque de lui.
Je ferme les yeux, mon cœur résonne dans cette pièce
Je n’entends plus que lui.
L’horloge s’est tue, respectant mon chagrin.
Il ne reste que le néant et le bruit de mon cœur
Qui le cherche, de mon corps qui s’affole
Et de mes larmes
Comme unique marque de désespoir.
La petite mort est là,
Je suis comme une bête aux abois
Et mon seigneur va sonner l’hallali…
Cette porte qui se ferme
Ce bruit qui claque comme une punition
Á chaque fois, cette sentence
Qui revient encore et toujours
Comme un éternel recommencement .
Il ne peut y avoir pire,
Une condamnation à perpétuité
Qu’il m’a offerte en ciel de vie
Sentence à accepter chaque fois
Peine de plus en plus lourde
Et pourtant toujours la même.
Il y a des habitudes qui ne prennent pas.
Puis…. le silence, si pesant, si lourd.
Comme à chaque fois, je ne bouge plus
Je sens son parfum, il est partout dans cette pièce
Son odeur est encore présente sur mon corps,
Ses mains sont encore dans le creux de mes reins,
Comme une évidence.
Ses mots doux chatouillent encore
Le creux de mon oreille.
Comme une statue de pierre,
Je capture ses instants si précieux.
Le temps s’arrête, mes sens se mettent en marche,
J’emprisonne ses dernières odeurs
Ses derniers mots, cette dernière caresse sur mes reins,
Je n’ose bouger, de peur que cela disparaisse.
Je resterais ainsi jusqu’à la fin de mon désespoir.
Dans quelques heures,
Le soleil se lèvera de nouveau,
le vent me volera son odeur et emportera mes désirs.
J’implorerai Dieu de me laisser cet homme
Juste quelques instants.
Alors, j’effacerai de sa mémoire
Toutes les femmes passées, présent ou futur.
Par ses yeux je chercherai mes défauts
Pour les corriger, je me ferais femme parfaite.
Dans la case désirs, je laisserais mes empreintes,
Dans son cœur je ferais couler mon sang
Et dans son âme Je graverai mon nom.
Puis il prendra ma place
Juste quand je suis là par terre à hurler
Que mon cœur va s’arrêter
Que mon âme est perdue à jamais
Dans les dédales de sa conscience.
Peut-être comprend-il ce que je ne lui dis pas !
Que pour moi, c’est inhumain,
Qu’il est peut-être le diable
Et qu’il n’a pas d’âme !
Puis, l’horloge reprendra son bruit
La rue s’animera de nouveau
Les gargouilles redeviendront de simples pierres
Je serais avec une blessure de plus
Attendant sa prochaine venue..
Attention ne vous approchez pas de cet homme
Ou votre destin en sera scellé, tout comme moi……..
Emouvant, touchant !
La mort separe des corps, elle ne peut separer des ames.
Tant qu’il ya la vie, l’espoir existe, et le destin ne peut etre scelle.
COURAGE !
Respect !
imaginatif et agréable à lire , j’ai aimé merci du partage Marianne