Lettre à celle qui est mon monde – Nicolas Ben Mustapha

Ma Belle, je rédige ces quelques lignes, sous la silhouette gracieuse des ombres du soir, de cette habitude à la fois triste et nostalgique, dans laquelle pourtant je me complais. Le cœur saigne, les larmes s’écoulent comme les grains du sablier, et comme voulue par une puissance inébranlable, le commencement succède à la fin et tout recommence, les larmes s’écoulent encore…Toi qui pense que je suis un monstre, dit moi que tu ne te doutes pas un seul instant, que notre histoire c’est tout pour moi. Dit moi que tu ne sais pas que tu es mon monde à moi.

Oui il est bien vrai, toujours aussi triste et nostalgique, que tout n’a pas toujours été tout rose entre nous. Souvent le ciel s’est obscurci, ne laissant dans tes beaux yeux bleus que des orages, qui du soir au matin tonnèrent envers et contre tout de cette haine que je crois que tu me voue.

Nous nous sommes causé bien des soucis. J’avoue ne pas avoir toujours été très sage. J’admets avoir commis des erreurs, j’admets avoir été bête et insolent. Suffisamment pour que les échos de ces ombres chancelantes qui reposent dans mon sillage parviennent jusque toi. De ce monde dont je rêve chaque soir,  il ne reste que les cendres au matin.

Ce n’est pas pour rien que tes yeux bleus me dévisagent. Chaque mot que j’énonce, chaque pas que je fais, chaque regard que je lance à ton égard, nourris un peu plus cette hargneuse colère que tu me voue. Tu me hais et tu fais de moi cette ombre menaçante qui sommeille de misère au cœur de ton récit.

Ce soir, à la lueur de ce triste réverbère, quelque part de par chez moi, seul et solitaire, j’y pense, je ne veux plus rester dans l’ombre. Je ne veux plus sombrer dans cette insolente ignorance que tu me voue. Je ne veux plus nourrir cette hantise qui me force à cultiver l’indifférence. Non, je ne veux pas perdre espoir. J’aimerais cesser de broyer du noir et bien plus encore ne plus être étranger à ton regard.

Alors des fois, je songe et je me demande ce qui aurait pu être des égarements  de nos quelques sincères moments de bonheur. Mais ne subsistent que nos désagréments, qui de bouche en bouche, par les méfaits de la parole se renforcèrent au détriment de nos bons moments. Je me laisse aller à mes pensés, je souhaite te sourire, caresser tendrement le bout de tes doigts, passer ma main sale et pervertie de l’idiotie d’autrui, tout le long de ton bras. Ces bras que tu dénudes si souvent, laissant paraitre plumes virevoltante et notes poétiques. Ces bras pales dont les poils s’hérissent lorsque tu frissonne dans ces jolies robes de soirées, à la fois sobres et élégantes. Ces bras dans lesquels j’ai rêvé mille et une fois que  tu m’enlaçais, dans le seul souci de dissiper mes ennuis. Alors des fois je souhaite te le dire, « Va-y viens et prends ma main ».

Oui dans ce monde, tu es ma blonde. Ce monde qui est le mien, j’aimerais que ce soit le tien. Ne croit pas tout ce que l’on raconte, ce qui se dit ce n’est pas ce qui compte. Tous les propos du monde, comme un million de voix qui déclament, n’auraient pas entaché l’amour que j’ai pour toi. Alors dans un dernier soupir, sans que je sache si il est espoir ou désespoir, je mets un terme à cette longue tirade à la fois égoïste et sincère…cette nuit encore je souhaite te le dire, à toi que j’Aime, «  va-y viens et prends main. Vient et suit le chemin… »

Nicolas Ben Mustapha.

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1 Commentaire
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O Delloly
Membre
30 août 2019 15 h 37 min

Texte où s entrecroisent mélancolie et l espérance. ..
Merci pour ce parage
O