L’étranger – Oscar Main-Morte

Le manoir accueilli ce soir
Un étranger péniblement vêtu
Légère soie crasseuse en plaid noir
Abimé d’une tempête farfelue
Les bons samaritains demeurant fiers
Ne sont pas coutumes de nos jours
Mais la richesse, elle, parole de prêtre
Accueillit le malheureux sur un tapis de velours
L’étranger gémi, rit ou pleur-t-il ?
Impossible de le voir de nos yeux
Car dans ce palais où les bougies fourmillent
Et parfument le bois ancien d’un l’alcoolique feu
L’étranger se renfermait dans l’ombre
D’une cage à toit ouvert sous ce plaid salissant
Poussant ses ricanements sournois et sombres
Vers un chat baignant dans son sang.
A ce moment seulement, il fut prompt
A s’abandonner une fois le corps à vu,
De la demeure jusques en haut du pont
Il disparut dans les couleurs perdues
Et, dans une modeste boite en carton
A toit ouvert, sans gémir, mais jouissant
D’un bourrasque avenir profilant à l’horizon
Le nez crochu d’un redoutable Tyran.

OMM

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2 Commentaires
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Anne Cailloux
Membre
16 mars 2019 11 h 23 min

Il ne manquait plus que la croix de Saint Andrée…
Étrange lieu qui attire l’œil curieux. Anne