Les bananiers ploient,
Leurs palmes qui bruissent,
Le chaud soleil décroit,
Ses rayons palissent.
Les deux petites soeurs
Au rouge corsage,
Belles comme des coeurs,
Semblent une image.
L’une porte des tresses
Retenues d’un ruban,
Ses lèvres se pressent
Dans une moue d’enfant.
L’autre, les yeux mouillés,
Transparents comme l’eau,
S’emploie à déployer
Un mouchoir à carreaux.
Je pense à mes soeurs,
L’image est tracée
Carrément sur mon coeur
Pour ne pas l’effacer.
La douloureuse vie
Qui parfois nous étreint
Nous prive de l’envie
De montrer notre entrain.
Aussi, je préfère
Garder ce souvenir
Plutôt que l’amère
Destinée à venir.
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Merci pour ce partage émouvant où le coeur exprime en douceur sa perceptible douleur…
Bonjour Anne. C’est très gentil à vous d’avoir apprécié ce texte ! Je vous remercie. Ce que j’écris me reflète (intimement) ce que je peins aussi, je ne sais rien faire d’autre. Bon week-end !
Joli texte rempli de nostalgie accompagné d’un beau tableau très réaliste, bravo!
Beaucoup de tendresse pour ce moment d’antan..
Bel écrit.
Anne