Les ivresses du poison – Georges Cambon

         LES IVRESSES DU POISON

Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
”   Aragon”

 

 

 

Nous cueillons léger les ivresses du poison ,

les mêmes maux rythment toutes les saisons!

Le peuple porte son fardeau, toujours innocent.

Aux marches  de la fin, les dieux sont indécents!

Max Jacob encore vivant,  sonne les matines!

Á vos prophéties je préfère la jeune Tarentine!

 

Le poète est applaudi au temps du roi Soleil,

qui connut Jean à son midi, s’émerveille!

Sept Thermidor de l’an onze, la folle terreur

porte un sanglot de liberté, de liberté muette,

quand s’avance indomptable la vraie bête

adieu favorites, dans l’ombre de l’éclaireur!

 

Les canons se sont tus dans Paris occupé

qui jette le discrédit sur un poète  inculpé?

La république se nourrit du sang de la rancune

à bientôt Desnos dans la fosse commune!

Quand tombe l’exil sur un dissident qui s’obstine

on cueille au cœur,  octobre  pleins d’épines!

 

La nuit triomphe,  sur des rimes engourdies

qui gisent au fond du trou comme au paradis!

 

 

 

 

 

 

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Plume de Poète
Administrateur
21 juin 2020 9 h 12 min

Merci Georges de partager vos beaux textes et de nous remémorer ceux que nous avons trop tendance à oublier, qui sont nos “maîtres” !

Invité
20 juin 2020 17 h 14 min

merci Brahim et amitiés poétiqueq

Brahim Boumedien
Membre
20 juin 2020 14 h 53 min

Merci, pour ce partage poétique d’un connaisseur sympathique !