Des grenouilles nues croassent en rien sous un palanquin,
L’étang ride son front lorsque vient le vent, pet d’un arlequin,
Et une mandoline joue un air de zut, dans le soir mesquin,
Les étoiles défilent, que faire devant ce film sans fin ?
L’éléphant tue son temps en jouant de l’oliphant,
Il nage paisiblement, seule sa trompe émerge, et son instrument,
Son petit sur son dos qui coulera de vieux os, sûrement,
Les grenouilles croassent en rien devant ce spectacle étonnant.
Une libellule bleue à reflets d’argent vrombit son mécontentement,
Il ne lui reste plus que 20% de ses proies d’antan,
Et la faim la tenaillant, l’énergie manquant, elle sombre en miaulant,
Le lac digère sa proie et recrache sa carapace stridulante.
De ces drames, les grenouilles nues croassent en rien,
Croassez et multipliez dit leur chant, aux alentours félins,
Des chats aux griffes acérées les écoutent l’air de rien,
Des chats qui goulûment s’occupent de nettoyer le terrain.