Les Changpas
Le crépuscule s’endort. La nuit claire s’éveille. Les Changpas se blottissent dans leur abri en peau de yack Le silence, aucun mouvement, juste de minuscules dômes, Irréguliers, sous un épais amas de couvrantes en texture animale. C’est un désert de pierres, de roches, de terres asséchées ; Nul ne viendra les déranger. Ils sont là, paisibles, reposés. Le silence, rien, pas un bruit : les invertébrés se terrent. La froideur de la nuit glace tous les appétits.
Mais à l’aurore, chaque élément reprend sa place. Après ce bouillant breuvage dénommé po cha, Onctueux, crémeux, couleur châtaigne, amer et salé, Les bergers rassemblent patiemment leur troupeau. La transhumance, chaque fois que l’herbe rare, s’évanouit, Geste de pliage, rangement de tentes mille fois répétées, Ils iront de part les plaines arides et caillouteuses, Rejoindre des endroits herbeux plus prospères : Où leurs animaux pourront paître et ruminer en paix.
©2018*Hervé Outil |
Bele écrit pour un peuple qui a compris et qui donne un sens à sa vie.
Très parlant. On entendrait presque le bruit du silence…
Anne
Embrasser une autre culture c’est un honneur à notre mémoire culturelle, bravo Hervé pour ce très beau hommage poétique à ce peuple qui a son rituel religieux particulier et spécifique en Tibet je le pense.
Douce nuit
Mes amitiés
Fattoum.
Vie rude dans un paysage aride et froid
mais la chaleur humaine y est présente
à chaque instant (reportage émouvant de ces peuples
vivant avec juste l’essentiel – essentiel très différent du nôtre)
Merci pour ce bel hommage
cordialement
Chantal
Merci Hervé pour cet hommage poétique
il me semble qu’ils vivent du côté du Tibet
Vous y êtes vous rendu ? ce doit être grisant…. et froid (weather)
amicalement
O