J’avais une maison Qui en toute saison Gardait son jardin vert Et j’y fuyais l’hiver…
Le chant de l’océan Arrivait en mourant Aux rôniers dressés De leurs palmes plissées.
J’avais une maison Par delà l’horizon Sa beauté sereine La couronnait reine. Peinture S.Gibert | Mais le temps a passé Sur mes envies lassées, Quittant mon domaine, J’ai nié ma peine.
J’avais une maison Qui n’a plus de raison D’être toute l’année Triste et abandonnée.
Pour elle, la survie, Un autre en a envie L’homme vêtu de blanc A déjà fait ses plans
L’échange a lieu, Je ferme les yeux, Les bougainvillées Fendent mon bouclier, En déchirant mon coeur, C’est l’amère saveur Du choix de la raison, ADIEU, ma maison.
©Simone Gibert
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Un petit air de Karen Blixen dans ce texte fort bien écrit où l’émotion étreint au coin de chaque vers. Bravo et merci…