Le village suspendu – Alain Marthon

 

Dans ce village suspendu
Le bonheur est à la fenêtre
Simple comme un linge étendu
Par le pinceau de quelque maître

Les maisons montent vers le ciel
Dans leurs robes de paysannes
Improvisant une marelle
Sur les toits de tuiles romanes

Les balcons mangent le soleil
Pour ne laisser que la douceur
Dans le plus simple appareil 
Entrer sans aucune pudeur

Ici point de porte fermée
Ni de volet, ni de persienne
La lumière y est invitée
Dans ce théâtre à l’italienne

Du balcon au dernier gradin
On peut voir ce qui se passe
Côté cour ou côté jardin
Quand les acteurs jouent sur la place

Était-ce un coin de Toscane
Que l’artiste a voulu croquer
Ou dans la région Catalane
Qu’on trouve de telles beautés

Dans le cœur j’ai comme une écharde
Que masque l’étrange impression
Que ces maisons me regardent
Et lisent ma moindre émotion

Je suis entré dans la toile
Je suis le porche, je suis la rue
Les intimités se dévoilent
C’est ce que l’artiste a voulu

 

Alain Marthon

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2 Commentaires
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Invité
12 mai 2019 13 h 59 min

Merci Julie au plaisir de vous lire…

OasisArt9
OasisArt9
Invité
12 mai 2019 13 h 47 min

Joli poeme
Julie