LE VERS VOLANT – Véronique Monsigny

LE VERS VOLANT – Véronique Monsigny

 

Certains traversent la vie la tête dans les nuages

Ignorant que leurs pieds s’alourdissent de glaise

Celui-là va rampant tandis que d’autres nagent

Profitant du courant où ils semblent à l’aise

 

Le rêveur, du malheur, fait une poésie

Tandis que le nageur nie la fatalité

Celui qui ventre à terre, est par le froid saisi

Envie de l’un l’aisance, de l’autre la liberté

 

Moi qui fus tour à tour vers de terre et oiseau

Je dois au mauvais temps l’énergie de ma vie

Si le ciel m’apporta mes rêves les plus beaux

Je dois à la tempête mes sources d’énergie

 

Je cache sous mes plumes une armure d’écailles

Sous mon ventre alourdi j’ai replié mes ailes

En volant ou plongeant, peu importe où que j’aille

J’irai  à tire d’ailes là où mon cœur m’appelle

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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Invité
2 février 2016 21 h 17 min

Quelle belle poésie inspirante guidée par une plume sans pareille.

Abdelkrim Khemmal
Membre
29 janvier 2016 11 h 48 min

Là où le cœur appelle

Le corps suit la première venelle…

Merci pour cette agréable poème !

Brahim Boumedien
Membre
28 janvier 2016 21 h 48 min

Merci, Véro, pour ce très beau poème que j’ai lu et relu avec le même intérêt. Il est vrai que les mauvais moments endurés peuvent constituer un moteur pour chercher d’autres voies et prendre son envol dans la bonne direction. Les regards, les leçons tirées de l’expérience de la vie, varient d’une personne à une autre. Certains s’enferment dans l’immobilisme, d’autres agissent. Véro fait partie des seconds et cela me réjouit. Tu as au moins deux atouts et pas des moindres : tu te connais (en application du “connais toi, toi-même)” et tu sais où tu vas (en application du fameux “il n y a pas de vent favorable, pour celui qui ne sait où il va)” Alors : bon vent ! (Dans le bon sens, bien sûr).

Amitiés poétiques.