LE TEMPS DES CERISES J’avais complètement oublié Le temps des cerises Mais Nolwen bredouilla Papa –chercher – cerises Et alors nous voilà partis dans le jardin A cueillir les cerises Les cerises jolies, les cerises rougies Les cerises jaunies, les cerises bénies Comment avais-je pu ? Oublier le temps des cerises ? Surtout quand vient le soir, au joli mois de mai En compagnie du pinson, du merle et du geai Bien sûr, c’est l’essentiel, c’est le cœur de la vie De cueillir des cerises Tu as raison , Nolwen, c’est toi qui as tout bon Et moi, je suis un con C’est le temps des cerises C’est le temps des paniers C’est le temps d’y aller C’est le temps d’arracher Des rires à la vie, de la joie d’exister
| Moi, j’avais oublié le beau temps des cerises Mais toi, Nolwen, ce soir, tu m’as réajusté Mais comment oublier le temps des gourmandises ? Le soir passait sur les péniches de Conflans Au loin, une sirène répondait au vent Tout un soir magnifique étalait sa lenteur Bien sûr, Nolwen ,bien sûr – les cerises, c’est l’heure ! Mon Dieu que j’étais bête, j’avais oublié Que le temps des cerises , c’est le résumé De la philosophie, de toute activité Au fond , rien n’est plus important Que le temps des cerises Voilà pourquoi les petites filles ont toujours raison La vie , c’est un panier Qu’on porte à la maison Mais rempli de cerises Sinon à quoi bon ? Assis dans ma cuisine, et Nolwen qui disait J’adore –cerises ,j’adore-cerises j’adore-cerises J’ai mis ma tête dans mes mains Et j’ai pleuré *** © Hubert-Albert du Clos Lus – 2018 |
Très beau texte. Merci pour ce partage et cette émotion toute en délicatesse…