Le sais-tu,
Quand je dis que je t’aime c’est ma liberté retrouvée que j’aime en toi
Tu es l’impulsion de mon sursaut d’être enseveli dans la paresse de vivre
Nul ne l’avait éveillé à lui-même
Expulsé comme la rage au ventre d’un condamné incompris
Malmené par lui-même par lui-même englouti
Par lui-même échoué dans les abysses de l’oubli.
Le hasard n’est que la somme de circonstances accumulées
Un dénouement généreux
Un bond vers une possible résurrection
Un hoquet de vie surpris dans son isolement
Une lueur impensablement surgie du néant crevant la moiteur sombre de l’habituel.
Le sais-tu
Je sais que seule t’habite une tendre inclination
Née de la faveur de l’esprit en quête de complétude
Par ce foisonnement de certitudes qu’ébranle sans lassitude mon audace
Je sais que tu ne tends qu’à céder à l’amical érotisme du jeu
Au tourbillon chavirant des sensations
A l’euphorie de la satisfaction perpétuelle du désir.
Le sais-tu
Tu me retrouveras vivante rassérénée réconciliée délivrée de cette foutue conscience
Trop longtemps moteur d’un amour essoufflé liquéfié agacé par le sacrifice de lui-même
A la porte sonne la liberté tant chérie tant perdue tant salvatrice
J’ai choisi d’ouvrir de briser lentement cet étau pour enfin me retrouver face à moi-même.
Le sais-tu
Tu n’es pas la cause mais l’impulsion révélatrice de mon engourdissement
Ne cherche pas dans ton âme la culpabilité d’aucune chose
Va ne te retourne pas la liberté est à moi désormais.