LE POETE EST FRAGILE !
Le poète est fragile qui jette des sanglots
Dans le fleuve paré de fantômes assoupis.
La cavalcade des mots bientôt épie
le masque odieux des chasseurs à calots!
Un soldat nu, sur un lit de bruyère,
Ressemble à un clown laid et grotesque
Qu’une main fébrile recouvre de terre!
Je vois un rat aux pieds de la mauresque
Qui marche comme un vagabond solaire.
Dans ce lieu flottent des parfums surannés
Je vis de haine tant mon cœur est de pierre!
Une esclave offre au bourreau son hyménée:
Entends le galop! Je suis un Caballero
Quand pleure la musique du vrai romancero!
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