Le vent souffle sur tes landes armoricaines
L’ivresse de tes vents virant au noroît
écorne mes voiles et ma pudeur
Conquistador, viens donc naviguer sur mes eaux…
Mes envies et mes poulies grincent, crient
le vent complice trousse mon jupon
qui se soulève avec plaisir.
Poséidon m’offre sa complicité une fois en corps.
Je suis aussi brune qu’ un océan sans lune
aussi dangereuse que le Cap Horn
je vais être ton obsession
je vais fendre ta coque
je vais t’écailler et déguster ta chair d’exception
je vais violer tes pensées charnelles.
Je vais suspendre mes plaisirs aux bords de tes lèvres
et les figer dans un aller sans retour.
Je vais tatouer sur ton corps mes envies les plus folles.
Je vais prendre la main sur ton jeu
je vais redistribuer les cartes.
Mille sabords, je vais te décortiquer comme une crevette
Je vais, je vais.. tu ne peux même imaginer ce que je peux te faire.
Funambule, tu vas flirter sur le fil de mes désirs
sur des coefficients qui feraient pâlir Magellan.
J’ai laissé mes envies se promener sur ton grand mât
ma grand-voile s’enroule, mes hanches tanguent
Ce soir ton crépuscule se vêt de mes tentations.
Je veux être ta première pénitence
je porterai la trace de tes baisers
sur mon étendard comme signe de victoire
mon emblème sera connu à travers le monde.
Une mer couleur métal projette
des cristaux de lame sur mes vœux éternelles.
Tu deviens mon paquet cadeau
nos plaisirs vont devenir des alexandrins
sous des soupirs, nord, nord ouest.
Je serai la matrice de toutes tes envies
le vent de tes tourments
je serai ton prochain voyage..
© Anne Cailloux – 11/03/2018
Bonsoir Anne,
Vous nous embarquez loin dans ce voyage du désir…
J’aime beaucoup…
Bisous
Chantal
J’adore… et l’on pourrait jalouser le destinataire qui va se faire croquer
Waw que c’est beau Anne des magiques images et superbe muse qui se balance entre le désir charnel et entre les vibrations sensationnelles qui transportent bravo mon amie.
Excellente semaine
Mes amitiés
Un embarquement pour Cythère version bretonne… On est prêt à faire voile !
Bravo
Amitiés
Christian
redoutable écriture que des corsaires d’un temps eurent vénéré
même au fon de tavernes, ils en perdraient raison
Ol