Petite fable affable
Là, deux pigeons s’aimaient d’amour tendre
Sachant aller l’un à l’autre le jour
Et être l’un avec l’autre toujours
Quand la pénombre vient à tendre
Ses rets, s’iluner d’illusions
De passions à profusion.
Un rossignol voisin de ce couple
Se gaussait des attentions
Qu’ils avaient, sans variation,
L’un pour l’autre, le gosier souple
Et la voix las jamais endormie
Pour jaser de tout en fa, en mi.
Il leur reprochait surtout de taire
Cet amour si grand que rien l’un
Sans l’autre ils ne faisaient, et qu’aucun
Chant ne célébrât ces amours austères
Tout en douceurs et fidélité,
Alors que, lui, sans vouloir se vanter…
Se gaussait des attentions
Qu’ils avaient, sans variation,
L’un pour l’autre, le gosier souple
Et la voix las jamais endormie
Pour jaser de tout en fa, en mi.
Il leur reprochait surtout de taire
Cet amour si grand que rien l’un
Sans l’autre ils ne faisaient, et qu’aucun
Chant ne célébrât ces amours austères
Tout en douceurs et fidélité,
Alors que, lui, sans vouloir se vanter…
« Et où est donc, l’ami, cette tant belle
Pour qui tu chantes amour à l’envie… ?
– Elle change selon le cours de ma vie !
– C’est là le drame, fit Colombelle :
L’amour qu’on vit en nos catalpas
Se prouve mais il ne se crie pas ! »
© Christian Satgé – juin 2019
Nombre de Vues:
121 vues
C’est un tour de force que d’écrire des fables et vous en possédez le secret des tournures . Très joli texte vraiment
L’amour, en effet, se prouve surtout par les qualités de coeur et les actes généreux qui en disent plus long que tous les beaux discours et les “m’as-tu vu” ? Merci cher ami, pour ce beau partage intéressant et utile !