LE PETIT CHAPERON ROUGE
Dans un village isolé du causse Méjean
vivait une tribu famélique de braves gens.
Un loup machiste qui impressionnait peu
féru de roueries et de coups foireux
avait gîte et couvert dans chaque hameau!
Les paysans s’apitoyaient sur ce chemineau.
Il surprit un jour une conversation anodine
où il était sujet de mère-grand et de mandarine
Quand il vit la jeunette toute de rouge vêtue
il la pista en sifflotant un air très impromptu!
“je t’imagine nue dans l’eau de la claire fontaine!”
“Vieux cochon, cria la belle, tu as soixante ans!
Au pédophile! Au violeur! Hurla la rusée cadette
Si tu me suis, j’appelle Alice et ses Amazones!”
Le loup se sentit mou, déféqua dans son caleçon!
“Pas les folles, elles vont couper mes parties génitales
me supplicier comme le pauvre tantale!
Je suis frileux, un rien me cloue au lit,
je célébrais ton corps, si tendre, si jolie,
crois-tu qu’à présent, je sois un vert galant?
Les violons de l’automne rendent mes gestes lents!”
Le petit chaperon rouge fit un geste obscène.
Le loup s’en alla humilié, cacher sa peine,
avec d’autres loups qui lambinaient bonaces,
vers un café miséreux qui manquait de classe!
Il discourut sur le temps, la fuite maintenant
des dernières illusions, pudique presque surprenant!
merci de votre commentaire! le poème est moqueur mais il faut savoir se moquer, c’est une façon de refuser toutes les bien-pensances !!
J’ai pris plaisir à vous lire, merci du partage