le mot volé Laurelise Chalzib
J’escomptais ce rien, ce renoncement
Fusse un dépouillement, un vol
La soustraction de fibrilles du ” déjà su ”
Lambeaux visibles par intermittences
J’oscillais entre “non savoir” et “va savoir”
Le zist ou le zest de mon incertitude
Jadis imparfait d’explorations anciennes
Vacillations acceptables dans un lieu “à venir”
Qui ruissellent d’une vigoureuse fraîcheur
Tangage au gré de virages sans visages
Rivages frôlant mirages, sans hâte de conclure
Les voiles cousus par des fibules
Effleurent les assertions en les recueillant
Puis les libèrent, légères, en métaphores
Elles glissent et ouvrent sur la transposition
Tribulations multiples qui tissent notre mythologie
Constructions fantastiques, fenêtres sur “à revoir”
Recherche irrémissible qui sur un mot s’assoit
Et le voilà qui fuit!
Ma course est éperdue, il m’a donc échappé!
Qu’importe sur les lentes torsades
Où les sons se colorent
J’approcherai tremblante ce mot en désirance……..