Je suis la sirène qui absorbe,
tout ce qu’elle voit,
ce monde qui défile
et que je vois depuis sa genèse.
Je suis le regard,
porté sur temps qui passe,
sa mémoire,
depuis son avènement.
Les flots,
d’où sont issus toute vie,
sont mon élément,
et quand j’en émerge, je vois.
Je vois le monde qui défile,
les vies qui se sont succédées,
l’avenir qui se dessine,
le destin qui se trace.
Le passé, le présent et l’avenir,
sont en moi,
je pressens la déchéance,
que vont porter les hommes.
Déchéance portée à cette planète,
qu’ils habitent,
dont ils épuisent les ressources,
et rendent exsangues.
Le soir, par temps de brume,
on peut me voir surgir,
des eaux profondes,
porter mon regard vers l’horizon.
Mais, je suis aussi l’espoir,
qu’un jour, un monde meilleur,
apparaîtra, et qu’il n’y aura plus,
de sombres nuages pour emplir ma tête.
Illustration : Nath Nlk
Texte : Eric de La Brume
Le 1er juin 2019