Au printemps, plein d’odeurs et de bruits nouveaux,
une naïve Péronnelle toute belle, folle d’imagination
cherchait son chemin et criait “Au secours! Au secours!”
Il y avait un loup, qui n’était pas du genre dévot
“Hou! Hou! fit-il d’une voix douce, enamourée
Je suis le prince charmant, je vous chéris vraiment!”
“Je tourne en rond dans la forêt, je me suis égarée!”
“Ma mie, je suis votre trace avec empressement!”
“Je crains le loup qu’on dit méchant et sans pitié!
S’il venait à passer, il me croquerait comme Suzon
Je le crois plus filou que mon frère le contrebandier!”
“Ne paniquez pas ma muse, ne perdez pas la raison! ”
Dans le village, on entendit un appel angoissé
Le berger inquiet quêtait un simple bêlement!
Péronnelle comprit qu’elle allait hélas trépasser.
Le loup sifflait une chanson gaillardement!
Deux chasseurs par bonheur avait flairé la ruse
Le plus jeune mata la bête dans une danse obscène.
Pétronelle émue, sorti de sa cache, fit la bise
Au courageux, puis s’en alla confuse noyé sa peine!
L’amour est un miracle, on ose à peine y croire
tant de vieilles pucelles portent encore un grimoire
qu’on peut douter, qu’une pythonisse sans féminité
possède la clef de ce royaume où règne la félicité!
©G. Cambon
Jolie fable qui met le loup en échec. Merci pour cette lecture !
Voilà une fable des mieux tournées que on aimerait trouver en son propre fablier. Merci et bravo pour ce partage…
Merci pour ce partage plein de belles images et se terminant par une morale bien sage !