Le jeune soldat.
Sur le sol détrempé il est là allongé
Son visage maculé de sang à peine séché,
On peut y lire la peur, les traces de l’horreur
Qui ont broyé son cœur à sa toute dernière heure.
La mort l’a foudroyé dans la campagne gelée
Où il a vu tomber ennemis et alliés,
On voit qu’il a souffert, et ses yeux grands ouverts
Ne sont plus que désert, la mort est un mystère.
On entend dans l’air lourd, les gémissements sourds
De ceux qui tour à tour appellent leur grand amour,
Et le vent qui gémit éparpille les cris
Des hommes à l’agonie qui prie leur mère chérie.
Un chien hurle à la mort, dans ce triste décor
On ne sait pas encore combien de braves sont morts,
La nuit s’est installée sur l’horrible charnier
Une prière s’est levée, c’est celle de l’aumônier.
À l’aube les survivants auront levé le camp
Laissant les corps sanglants sous le ciel bien trop blanc,
La guerre et ses ravages veut changer de rivage
Mais elle laisse l’image d’une horreur sans âge.
Régina Augusto Auteure.
Texte protégé.
Hmmm, émouvant rappelant les poésies contant la guerre de14-18 … mais ta poésie pourrait être sur nombreuses époques ! bigre
Merci pour la souvenance de cette tristesse humaine