| Je vais vous raconter l’histoire,
d’un jeune homme,
qui appréciait les poules, mais pas spécialement,
celles auxquelles on pourrait penser. Celles, qu’on apprécie le plus souvent,
déplumées, servies sur une assiette,
prêtes à être dégustées et ingurgitées
et pour lesquelles on n’a que fort peu de considération. Souvent, on parle des autres,
en les traitant de tortionnaires,
de gens qui n’ont aucun respect,
pour la vie animale. Et comme dit le vieil adage,
on voit toujours la paille,
dans l’œil du voisin,
mais rarement la poutre qui est dans le nôtre. Chez nous, les gallinacés,
et même certains mammifères,
font partie de cette hypocrisie,
considérés comme de la nourriture uniquement. Il aimait les poules,
et elles le lui rendaient bien,
lui communiquaient amitié et tendresse,
et étaient bien loin de l’image que l’on s’en fait. Depuis toujours, il en élevait,
Beaucoup d’animaux qu’on élève,
pour en faire de la chair à pâté,
on les dit sans intelligence ni sensibilité. | Pourtant, il n’en est rien,
et il est bien triste qu’il y a si peu longtemps,
qu’on veuille l’admettre,
et que l’on se rende compte des horreurs qu’on commet.Lui, il aimait les poules,
et l’amour, la reconnaissance qu’elles lui prodiguaient,
démontraient à quel point,
on peut se tromper.Élevées en plein air,
elles le suivaient,
comme un pâtre suivi
par son troupeau de moutons. Même le coq,
roi de la basse-cour,
et annonciateur du jour nouveau,
lui faisait fête à son arrivée. Manger, il faut toujours.
La vie ne tient malheureusement,
que sur la mort d’autrui, dire qu’on ne peut pas
manger de viande est une ineptie
,
Mais la cruauté et l’insensibilité,
que peut démontre l’espèce humaine,
ne se retrouve nulle part ailleurs,
dans la nature. |
