Le fusillé – Kamel usbek.

Pieds nus, sans bandeau, dos face au soleil,

Avec son sourire depuis son réveil.

Face à ce peloton d’exécution,

Qui n’a jamais manqué de cran, ni de munitions.

Le temps figé en ces grands moments de juillet,

Son esprit fouillant sa courte vie qui fuyait.

Son enfance, sa jeunesse, ses bels amours;

Sans artifices, ni magie, ni détours.

On lui demande sa dernière volonté,

Merci, elle m’a été déjà accordée,

Ma raison de mourir là, en est bien fondée.

Bientôt tu ne seras plus de ce bas monde,

Ce châtiment, une belle preuve, qui commande;

Dans un moment on mettra fin à tes souffrances,

Tu connaîtras peut être la délivrance.

Un sourire radieux sur ses lèvres se dessine.

Je n’ai point peur de vos balles assassines.

Et puis, si jamais, je mourais aujourd’hui,

L’ordre du tout puissant qui se produit.

Le chef du peloton plein de fureur, 

je reculerai bien ta mort d’une heure,

Tu sauras que tu n’es qu’une cible ici.

Mais, toi tu n’as pas plus de valeur aussi,

Tu n’es qu’une simple marionnette sans âme;

Animée par des nains, attisant tes flammes.

Ces crapauds bavant au fond de leur mare,

Avec leur langue gluante en fanfare.

Toi instrument sans conscience délivre-moi,

C’est auprès de Dieu, que je retourne crois-moi.

Seule échappatoire pour toi, c’est le repentir,

Tu me permets de mourir en beau martyr.

Où vas-tu bien cacher ta face livide?

Là où tu sauras, je comblerai le vide.

Soldats à mon ordre, tirez sur cet homme,

Visez bien le cœur, épaulez-vos armes,

Feu! Un bruit; L’homme s’écroule comme un roc d’une falaise;

Allongé, sur le dos, semblant à l’aise,

Les yeux fixant le ciel, respire encor,

Sourire aux lèvres admirant le décor.

Le chef visa sa tête, d’un coup de grâce,

L’âme s’élève laissant le corps sur place.

Enterrez sa dépouille, ce sourire moqueur,

Martyr d’une noble cause, il est bien vainqueur!

Que sa tombe soit inconnue, ne servira d’exemple,

A d’autres héros, lui bâtiront un temple.

Le veinard a vécu libre avant sa mort,

Il a toujours refusé de porter le mors.

C’est toi le chef, qui commande, tu nous ordonnes,

Ce grade t’attribue cette sale besogne.

La faute n’est pas la mienne, à ceux qui commandent,

A toute opposition, une main réprimande.

Les esprits clos, sont bien surs que nos forts,

Un ignorant né est déjà un être mort,

Il y’a des personnes, que nulle force n’efface,

Même après leur mort, elles laissent leurs traces,

A d’autres hommes, prêts à affronter le glaive,

A lutter avec force, bâtir leurs rêves.

                                                                                           

 

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Invité
23 mars 2019 11 h 41 min

Une mort “pour rien” , quand des hommes obéissent au règlement, et deviennent des assassins.

Invité
22 mars 2019 19 h 16 min

Bonsoir Ouzag un texte puissant qui m’a beaucoup ému triste est la guerre et injuste douleur des hommes
Douce soirée bises
Amicalement
Béa