LE FLEUVE DE NOS VIES – Véronique Monsigny
« En suivant le fleuve, on parvient à la mer » Plaute
Le fleuve de nos vies abreuvé d’affluents
Prend sa source aux tréfonds des abysses maternels
Chacun trace un sillon pour y couler ses ans
Il y en a de profonds, d’autres comme des venelles
Je ne sais où tu vas, tu ne sais d’où je viens
Pourtant nos routes un jour se croisent et se rejoignent
Tes rives captent mon eau, mon lit devient le tien
Le courant nous emporte d’une houleuse poigne
Le débit s’accélère, il faudrait ralentir
Retenir ce courant qui déborde parfois
Se creuser plus profond, nos pensées élargir
Prendre le temps enfin de choisir notre voie
Avant de nous plonger dans le grand océan
Semons des alluvions, fertilisons nos rives
Nous nourrirons ensuite l’écume de notre sang
Pour qu’au ciel en nuages notre essence nous survive
Merci, Véro, pour ce véritable vade-mecum, valable non seulement dans certaines circonstances, mais tout au long de la vie à l’image du fleuve de ton poème !