LE FLEUVE DE NOS VIES – Véronique Monsigny

LE FLEUVE DE NOS VIES – Véronique Monsigny

« En suivant le fleuve, on parvient à la mer » Plaute

 

 

Le fleuve de nos vies abreuvé d’affluents

Prend sa source aux tréfonds des abysses maternels

Chacun trace un sillon pour y couler ses ans

Il y en a de profonds, d’autres comme des venelles

 

Je ne sais où tu vas, tu ne sais d’où je viens

Pourtant nos routes un jour se croisent et se rejoignent

Tes rives captent  mon eau, mon lit  devient le tien

Le  courant nous emporte d’une houleuse poigne

 

Le débit s’accélère, il faudrait ralentir

Retenir ce courant qui  déborde parfois

Se creuser plus profond, nos pensées élargir

Prendre le temps enfin de choisir notre voie

 

Avant de nous plonger dans le grand océan

Semons des alluvions, fertilisons nos rives

Nous nourrirons ensuite l’écume de notre sang

Pour qu’au ciel en nuages notre essence nous survive

 

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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1 Commentaire
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Brahim Boumedien
Membre
24 février 2016 17 h 32 min

Merci, Véro, pour ce véritable vade-mecum, valable non seulement dans certaines circonstances, mais tout au long de la vie à l’image du fleuve de ton poème !