Le Fasciste – Bernadette Laroze

Eh toi, le fasciste, le paumé,

Oui tu t’es reconnu

Sans retenue

Tu t’es retourné.

 

Tu continues ta vie 

Pourrie de haine

Portant tes propres chaines

Et tu t’en réjouis.

 

Tu enseignes, tu propages

La discordance, la peur

Avec tout son malheur

Dans ton sillage.

 

Tu t’enivres du désespoir

Des miséreux perdus

Dans les rues 

Sans aucun espoir.

 

Et puis soudainement

Sans t’en douter;

Sans l’avoir imaginé

Tu deviens un errant.

 

Ceux qui t’ont suivi

Quelque part s’en sont allés

Sans te regarder

Pour toujours ils sont partis.

 

Les vents changent de direction

Les gens changent d’avis

Au long d’une longue vie

Et tu te retrouves là, sans vision. 

 

B Laroze

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