Soyeux duvet de mes mollets
Je te dois bien quelques couplets.
C’est une question de saison
Qu’à chaque chute des feuilles,
Quand disparaissent les écueils
Revient la pousse du gazon.
Ce sont collants et pantalons,
Les opacités couvrantes
Qui redonnent bien des raisons
Aux fourrures isolantes.
Mais faut-il que cette barbe
Parsemant mes jolis mollets
Soit une si horrible plaie
Que tous les mâles m’en gardent
Une rancune si affreuse
Que l’on me traite de gueuse ?
Si vous saviez comme ça saoule !
On a un monde qui s’écroule
Et pourtant, même les hommes
Se pèlent toute la pomme.
Et moi qui aime tant les poils
Imaginé mon désarroi
Quand monsieur quitte son voile
Et est polit comme du bois !
Sommes- nous fais de papier glacé
A gommer nos aspérités ?
Allons ! De l’animalité !
Au diable tous les imberbes
Laissons la place au tout herbe
Et parlons authenticité
Merci, pour le partage de ce cri du coeur, d’une sincérité bordée d’authenticité !