Le désert – Véronique Monsigny

Le désert est un lieu où l’on vient lentement

Ou peut-être est-ce lui qui pénètre nos cœurs

Un matin on se lève avec le sentiment

Qu’on se trompe d’ici, qu’il faut partir ailleurs

 

On pénètre éblouis l’océan saharien

Aux couleurs si changeantes que celles d’une forêt

On est saisi d’ivresse quand on n’attendait rien

Sous le soleil,  le sable vibre de mille attraits

 

On attendait l’effort, on connait la souffrance

On cherchait le silence, tout crépite de bruit

Le sable sous nos pas, le vent dont la violence

Façonne dans les dunes des roses enfouies

 

On voulait être seul, effacer, reconstruire

On n’oublie rien, on met un prix à chaque chose

L’eau douceâtre du puits devient un élixir

De notre panthéon c’est la métamorphose

 

Les étoiles de la  nuit, le feu de la veillée

Eclairent notre vie d’une puissante lumière

Nous rentrons le cœur plein de précieuses clartés

Et d’une  fragilité qui nous rend forts et fiers

 

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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Anne Cailloux
Membre
26 juin 2017 21 h 11 min

Beaux mots, le désert comme la mer nous transportent dans un silence de cathédrale.

Laurence de Koninck
Membre
24 mai 2016 10 h 50 min

Un mot me vient à l’esprit en vous lisant Véronique: pureté. L’infiniment petit que nous sommes dans cet infiniment grand trouve un sens à sa vie. Purifiés, vidés, émerveillés, reconstruits et prêts à repartir nous sommes ! Votre “Désert” plein de bruits et de fureur nous invite à aller de l’avant. C’est coloré, brillant et poétique comme vos étoiles dans le firmament. Eclatant ! Merci de cette traversée…

Invité
22 mai 2016 21 h 18 min

Bonsoir Véro, Très joli texte. La vie, nous surprend, le long du chemin ! Un jour avec, un jour sans. Belle écriture. Amitiés

Invité
21 mai 2016 10 h 56 min

Bravo ma Véronique très beau texte.