LE CHÊNE ET LA MORT
Pour le moment, je suis le roseau, » je plie mais ne romps pas , »
Un jour je serai le chêne : l’orage, le grand vent ou même la brise légère
Me feront vaciller et là , je tomberai la face contre terre sans pouvoir me relever
Alors, je resterai le nez dans la terre , écorchée, comme je l’ai toujours été
Je ne lutterai pas parce que ce serait un combat sans égal contre la mort
Je tâcherai de fermer mes yeux cavés, et de remonter le temps.
Je reverrai les jours heureux de mon enfance, mes rires de petite fille
J’entendrai les tendres paroles de mes aïeux a travers le murmure des voix
De ceux qui m’ont quittée et avec qui j’ai fait un bout de chemin.
Maintenant, je vais les rejoindre ! Quand on tombe d’un coup on ne souffre pas
On se laisse porter par un Ange et on flotte dans une douce torpeur.
Il faut un temps pour tout : un temps pour le roseau, un temps pour le chêne.
Le Temps du roseau est largement passé ,
Je vois venir le temps du chêne…et je ne regrette rien.
***
© Marie Combernoux – 26/05/2018
bonsoir marie , un texte exquis très touchant , mes amitiés
Bravo pour ce texte fort et poignant qui résume fort bien ce que peut être une vie où l’on oscille entre plier ou lutter. Merci de me l’avoir fait découvrir…
Amicalement
Christian