Le camion de la mort
Des ouvrières y montent,
Restent debout,
Afin qu’on ait plus de place.
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Le sang de la dignité
Avale sa révolte,
Ressent la dégradation,
Le pain appelle à la patience.
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Leurs enfants font
Des kilomètres à pieds
Afin de rejoindre leur école,
Guettés par les loups tôt le matin.
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Ils accélèrent la marche,
Ah ! Il pleut à torrent,
Ils ne peuvent pas traverser,
La rivière déborde.
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Leur ventre crie famine,
Leur cartable
Manque l’ardoise,
Manquent les cahiers.
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Petite j’étais,
Je suis fort marquée
Par certains camarades de classe
Sans chaussures venant de la campagne.
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Le temps a passé
Et ça persiste encore et encore
Cette pauvreté
Saignante d’injustice reste muette.
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Le camion de la mort
Ses accidents se multiplient
Et nos femmes agricoles
Perdent la vie, enterrent l’espoir.
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© Fattoum Abidi
1.5.2019
Vous avez raison Fattoum , je dirais même plus, c’est de pire en pire, je me demande même quand il vont arrêter cette monter
dans le profit.
Il y à longtemps que je n’avais pas vu un poeme de vous Fattoum, heureuse de vous revoir.
Bel écrit malheureusement tellement vrai
et les loups dorénavant, sont des bipèdes..
amitiés à vous
Anne