Un jour mon astre soleil
pour qui la muette sirène
retentit son tout pareil
ne se couchera plus ;
Sous lui, pendant cent ans
j'attends patiemment. Il m’étourdit et mon songe arrangé
de ta terre couleur de peau
flanquée de rais courbes et chauds
ne dormira plus ;
Qu’éclosent les persiennes
de mes yeux, infiniment. Et la fleur de ton rêve agrandie,
par l’heure lente ou arrêtée
à la double aiguille de midi
de ce premier long baiser,
s’évapore sur nos lèvres
jusqu’à la sève, tendrement. Enlacés, nous rêvons, debout en aimants,
sans ciel, ni sol, ni monde ;
Car le tocsin sourd sonne midi
à notre cœur soudé et guéri,
tant et tant battant
que s’égrènent les secondes,
doucement. | © Gaspard Dévoluy – 24/05/2018 |