Sur les terres de la langue d’oc, la ville rose sommeille…
mon ombre le cherche, mes sens s’affolent.
Sur le haut de la bastide, la garrigue diffuse son parfum de lavande
de romarin et de thym sauvage.
La vigne étend ses pampres,offrant ses grains de folies au vent d’autan.
Au milieux de ses ors, je le devine, songeant à ses lèvres sensuelles, à ses mots humides, qui le lie à mon corps.
Entre deux pieds de vigne je le vois.
Enfin, mon ombre cache son soleil.
Regard lutin sur mes dessous, ses yeux passent à travers la treille, à travers la dentelle.
Son regard transperce les fruits mûrs qui s’offrent.
Il cueille deux pépites gorgés de soleil qui se dépose en sa main.
Ses luxures sont insondables, les rimes tant de fois imaginés dans cette langue d’oc, prennent formes. Dante y est pour quelque chose…
Au pied d’un olivier il goutte ses fruits de Dionysos, ses doigts pianotent sur mes jambes, montant le long de ses serments que je n’oublie pas.
Sa raison faisant de rare apparition, il continue, remontant les gorges du Tarn. Mes soupirs charnels frémissent entre deux chants de cigales.
il me murmure que ces fruits lampés de soleil ont en bouche, des tanins veloutés de miel et d’abricots mures à point…
La rondeur du vin, prends naissance sous ses mains, les raisins gonflés d’ors explosent aux creux de ses lèvres, partageant ses
substances boisées aux notes de figues, il m’offre ses chemins de rondes bordés de plaisirs.
L’alambic chauffe, faisant monter le divin nectar, des arômes de violette flirtent dans dans l’air du temps m’enivrant de sucs à venir.
Sur mes lèvres vermeille, l’hydromel s’écoule lentement.
Entre lui et moi, une treille sensuelle sommeille depuis fort longtemps.
Le long du canal royal, les cigales chantent, l’été vermillon, termine sa ronde sur la cité médiévale.
Quand le vin est tiré il faut le boire.. Nous rejoindrons le Capitole saoûlé d’avoir trop traîné dans les vignes du Seigneur.
Sa langue d’oc, si érotique…
©@nne Cailloux
“vivere est bibere” et vos mots dont je me délecte sont gorgés de soleil, voici un texte qui n’est pas mascagné.
l’ ami SATGE ne risque pas de s’ ingaounaousser en disant vai t’en cagar a la vinha e porta me la clau .
cette fameuse clau étant celle de l’amitié.
J’aime votre sensualité gorgée de vie et de sève.
Vous avez l’art d’évoquer la sensualité Anne. Vos mots sont délicieux entre lignes et vignes de votre cru. On en redemande! Bravo et merci pour ce sud à fleur de peau.
Merci pour la généreuse invitation dans ce merveilleux verger languedocien où les fruits à la douce saveur romantique sont un régal authentique !
On se délecte sous vos lignes
Chapeau pour ce magnifique texte aussi parfumé des herbes languedociennes que de sensualité.! Bravo !
J’ai toujours aimé la géographie physique moi aussi, et Deu sait qu’elle ici mise en valeur par ses réminiscences du pays qui m’a vu naître. Merci Anne pour ce petit tour de force tout en douceur et en divine sensualité. Amicalement…
Merci pour ce moment d arôme
J ai apprécié
Ol