A “L’Âne qui tousse,
C’était plutôt comme,
A la va, te pousse,
Restaurant bonhomme.
Le bar – noir de monde –
Sans aucun jeu de mots,
Diffusait la ronde
De ces rythmes nouveaux
D’Afrique de l’ouest,
Lointaines Antilles…
Les serveurs si lestes,
Glissaient en anguilles
Pour servir les clients
Attablés au “jardin”,
Et tout aussi bruyants,
Car ils “mouraient” de faim !
La basse tension
Des ampoules choisies
Donnait l’illusion
De clarté obscurcie.
Nous, nous dégustions
Du fin riz au poisson,
Avec délectation,
Du yassa de poulet,
Enfin, s’il en restait !
Ces gens semblant heureux,
Décomplexés, bruyants,
N’avaient pourtant sur eux
Aucun franc vaillant.
Mais, si par miracle,
On dégotait des sous,
C’était un spectacle :
Ils voyageaient debout.
La nuit les entraînait
En rêves de folies,
La musique fusait,
Bientôt venait l’oubli
De cette pauvreté,
Qui nous étreint le coeur,
De la précarité
Qui, sangsue, demeure …
J’ai aimé cet endroit,
Il était étonnant,
Et je n’ai pas le droit
De juger tous ces gens.
Etant à leur place,
Qu’aurais-je fait alors ?
N’étant pas de glace,
Ne tentons pas le sort !
Ah !
Pourquoi peu de clarté ?
Pas de fête surtout
(J’ai expérimenté)
Pour insectes, partout !
Cela me rappelle la vie aux Antilles…. que c’est vrai !
merci de nous faire partager cela..
j’aime
Anne
Un lieu de vie où l’on perçoit les extrêmes. Vous en brossez un beau tableau et on sent que vous l’avez beaucoup apprécié. “L’âne qui tousse”, au seul nom, on ne pouvait que s’arrêter devant l’endroit !
Merci, Simone, pour ce partage qui dénote le sens de l’observation, comme si tu y étais, comme du réellement vécu ! J’ai beaucoup aimé l’expression : “les gens semblant heureux”, ce qui est une réalité dans ces moments où l’on veut oublier les soucis !