L’âne au drapeau – Banshee

Sur mon bureau des livres et des carnets incarnés.

J’écoute Marylin Manson dans la pénombre de mes apophtegmes.

Une femme entre deux bras tatoués tu l’entoures et je t’écris.

Je justifie le texte, « les blagues » scellées ? Tes yeux-lentilles sur le béton nu.

Ton noir à lèvres noir. Cette blancheur déchirée que j’envoie à un éditeur, comme du lait.

C’est le coma de la Grande Croix au loin. Tes cheveux rouges et la vierge Marie sur le véhicule de la batterie.

Tu t’endors sur mes genoux une étoile au ciel. Des lampions dans les coins et un cracheur de feux, ta combinaison de cuir.

Tu danses avec le personnage de Big Fish. Des drapeaux noirs et une horde de femmes applaudissent le passage de la voiture royale.

La Première Dame t’assassine et pleure. C’est le coma complet, le coma blanc.

Un homme court derrière la voiture. Du maquillage pour la Nuit de l’Année. Le gourou au bâton.

C’est la fin de toutes choses. Donner un titre au Noir.

La poésie comme une coulée de lave ; je ne regarderai plus tes yeux ; femme-feu dans la caravane.

La petite fille retire son bandeau et te désigne derrière les murs.

Ta souffrance comme un flot de nuances. T’embrasser. Lacer ton corset.

T’emprisonner dans la cage de poison aux cieux.

Tu connais les lunettes noires et coupes le verbe en deux avant de fendre l’âne au drapeau.

 

©Banshee

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