. Quésaco ? Durement touché par la maladie d’Alzheimer, (mon Beau-père ), je reste très sensible à ces « petits riens » qui pourraient être les symptômes d’une maladie dont je me passerais volontiers. Les manifestations de cette maladie sont multiples et me font froid dans le dos. Ainsi l’autre soir, je confondais vitesse et précipitation, soupçonner et sonner la soupe, glisser dans la piscine et pisser dans la piscine, croire sa femme c’est se tromper et ne pas la croire c’est être trompé. Les femmes ne mentent jamais plus finement que lorsqu’elles disent la vérité à ceux qui ne les croient pas. Il y avait donc le feu, et si l’alerte fut chaude, je n’en restais pas moins de glace face à une menace évidente…. après qu’un con de médecin, fin,ement me l’ait fait sentir, je faisais partie des personnes âgées et usagées . (https://plume-de-poete.fr/le-temps-philippe-x/ ) A sa dernière visite, j’avais avalé un médicament à base de cynorrhodon plus connu sous le nom de « de poils à gratter » mais les effets secondaires se firent vite sentir et j’ai dû arrêter l’absorption de cette plante connue aussi sous l’appellation « gratte cul »…maintenant je sais pourquoi ! En cet instant de la soirée, l’heure était à la méditation et je me rapprochais du « médicament » qui patientait sagement dans un verre. Au bas de la prescription, il était noté que « l’humour est le sucre qui aidait la médecine à couler ». Suivant les prescriptions avisées de ce disciple du docteur Knock, je basculai le breuvage dans mon gosier . Au 3ème verre, tout dans mon attitude témoignait sur l’efficacité de cette mixture. Je lisais : « L’agnosie est un trouble gnosique, c’est-à-dire un trouble de la reconnaissance. Une personne agnosique ne parvient pas à reconnaître un objet, un son, une odeur ou encore un visage connu. ». Ouf ! Je reconnaissais ce médicament qui était du vin de noix ! La maladie n’avait pas affecté mon discernement gustatif et olfactif. Mais alors qui dans mon entourage présentait les symptômes sournois de cette erreur de timing ? Un lointain voisin : je l’ai rencontré avec une autre femme partageant de tendres moments….Ciel, il ne trompait pas sa femme mais… en pleine période de troubles de reconnaissance….il s’était trompé de femme . Vous doutez de son honnêteté ? Le président de la République Félix Faure, bel homme de 58 ans, meurt le 16 février 1899 en galante compagnie. Réponse du prêtre venu constater le décès : « La « connaissance prit la fuite par une sortie dérobée ». Je gamberge et patauge dans l’hilarité après une dose supplémentaire du médicament prescrit : CATINOU me surprend en pleine exploration de la gorge d’une de ses amies, randonneur impénitent des recoins d’une anatomie qui mérite le détour en Terre Inconnue, coureur du tour de taille de tout ce qui porte un jupon. Me voilà pris sur le fait, en train de fêter la réalisation d’un « grand huit » vu mon age, révisant mes prétentions à achever un 69 périlleux. Juste ciel..mais où avais-je la tête ? Certainement pas dans le guidon (expression issue du milieu de la pédale). Mais le plus simplement du monde, la réponse était sous mon nez : « je reconnaissais cette odeur et cet obscur objet de nos désirs ….et mieux encore un visage connu!…celui de Catinou ! Quand au son, je lui fais confiance…elle donnerait de la voix ! » Je ne souffrais donc pas d’agnosie mais d’infidélité…. j’étais rassuré. . ©Philippe X – 03/07/2020 . |
Un beau tour de force verbal… Bravo t merci Loup. Porte-toi au mieux… et réjouis-nous souvent encore.
toujours fantastique de vos mots même face à l’adversité
Bravos