Lacrymogènes de ma pensée .
Le parterre de ma pensée bourgeonne
Mon cœur est monotone :
Un cycle de la vie lentement tourbillonne
Une autre période s’y mêle et se couronne.
Mon chêne tient debout , commence à rougir
Car ses ramures vont mourir
Ses feuilles écarlates refusent cette vue
Ses branches pleurent d ‘être nues
De ma pensée, je les effeuille
En émotions dans ce recueil :
La vie est un grand mystère
Une marche inexorable sur la terre .
Mes glandes lacrymales sont mes sources sur les ondes,
Ma sensibilité se heurte à l’injustice de la vision du monde,
Et mes larmes coulent de mes yeux en des strophes de complainte ,
Les métaphores de défense sont en demi-teintes.
En lamento, elles éclatent les lacrymogènes
La …Crime … Mot … Gêne …
Les écrits des mots des anti- anxiogènes
Les cris des maux soufflent de l’oxygène
Ma muse sème ses vers sur la vie.
Elle se veut épanouie .
Mais un larmoiement ébranle mes vives idées:
Lacrymogènes de ma pensée.
On vit pour mourir : vivre, c’est un jeu de dé;
On n’a pas la clé .
Personne ne sait ni le jour ni l’heure.
Le moment fatidique où l’on meurt .
J’ étudie tous les enchevêtrements
A assaisonner passionnément
A chaque saison, je tresse une oeuvre d’art
Vivre est mon art !
La sculpture rouille .
L’homme dans toute sa splendeur se mouille,
Il force les portes: vent et cyclone.
Il aimerait tellement avoir son clone :
Il espère un cadeau du présent
La colombe s’y pose précieusement
Et ce n’est que sa progéniture
Qui agrémentera le futur !
Ma pensée s’ouvre et me chuchote sans cesse :
-Oh ! Femme ! Réveille-toi ! Refais tes tresses
Tu avais huit ans et tu voulais être poétesse !
Alors, ne sois pas dans la détresse !
Elle étale ses pétales en hardiesse :
-Cours au fond des forêts ! Calme la mousse des pêcheresses !
Oh ! Femme ! Lève -toi ! Dessine tes mots avec adresse
Ils ont les couleurs de l’amour, de tendresse et de caresse !
Toute éclose, elle murmure les secrets :
-Ne t’assois pas dans les draps satinés
Eve s’est levée
Pour l’enfant de l’humanité :
-Terre est ta mère .
La mer est amère :
Notre planète, à petits feux, elle meurt .
Ta pensée va chasser les pleurs :
– Pour tous ceux qui ont faim, froids ,
Ils n’ont plus de toits !
Tous ceux qui ont perdu un être cher .
Tous les orphelins plus de mères et ni pères .
Je pense à cette femme : jamais la joie d’être mère .
A cet homme aigri de ne pas être père .
Mes pensées pour ceux qui vivent un enfer
Sur terre :
Vos souffrances sont aiguës
Des fines lames dans vos coeurs nus ,
Elle sont invisibles
Vos visages blêmes sont bien visibles.
A l’encre de mes mots ,
Mes laves coulent sur votre peau,
Je brûle vos sanglots glacés,
Ne resteront que des perles enflammées.
Mes lettres diffusées sortent de moi,
Viennent de moi,
S’imposent à moi,
Malgré moi :
Elles ont des boutons pour vous,
Deviennent des fleurs pour vous,
Mûrissent de fruits pour vous,
Colorient vos douleurs à genoux !
Une gerbe d’argent d’un bouquet de câlins,
Tout est douceur de satin,
Telle une mousseline de soie,
Vos yeux seront extasiés de joie .
Mon imagination se pose de désirs :
Elle vous susurre à l’oreille des plaisirs :
Elle chavire le bleu de l’azur
Pour votre sourire pur .
Un ouragan tropical dans mon encrier
Toute ma pensée est dépouillée
Pour calmer nos tourments jamais résolus
C’est un recommencement absolu .
Mon concetto est clos, même si les sépales se flétrissent :
L’écho au-delà des monts me hisse !
Fleurs d’automne et de l’hiver en accompagnatrices
Mes vers, je les tisse .
Ils seront déposés dans un jardin de pensées de délices.
Mes larmes se lient à ma pensée de créatrice
Pour tous ceux qui souffrent,
Lacrymogènes explosent avec mon volcan et son soufre .
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©LUCYE RAYE 2 septembre 2018
Je vous ai livrés ma pensée dépouillée avec une défense de lacrymogènes ( très long ) ! Mais je ne découvrirai jamais le mystère .
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